Le spectacle virtuel et vivant utilise simultanément les arts vivants et les arts virtuels. Il se déroule sur une scène de théâtre, les artistes comédiens danseurs chanteurs évoluent sur la scène et interagissent avec des contenus virtuels ( films numériques) mis en scène par vidéoprojection. Sans interaction le support/media video-projetée fait souvent office de décor en un trompe l’œil. Mais s’il est « vivant » il peut se modifier instantanément et interagir avec les artistes réels. Et l’inverse bien entendu. On parle alors d’interaction entre le vivant et le virtuel.
Le metteur en scène doit définir, penser un langage pour que les interactions se produisent et soient crédibles. Ca s’écrit comme un scénario. Mon expérience m’a appris qu’il est très facile de produire de l’interactivité vivant virtuel, car c’est toujours spectaculaire, mais ça ne fait pas un spectacle, il faut savoir faire converger le vivant et le virtuel pour qu’il soient pertinents artistiquement . Pour que le résultat de cette interaction ait du sens tout simplement.
La réalité virtuelle est à ne pas confondre avec la réalité augmentée.
La réalité augmentée ajoute des éléments virtuels dans un environnement réel ( une scène ) .
L’immersion dans un univers visuel créé l’illusion que le réel se projette, s’immerge dans le virtuel(l’irréel donc). Le casque de réalité virtuel par exemple ajoute une composante virtuelle à notre perception réelle ( visuelle ) .
Le curseur résultant de ce type de création spectacle virtuel et vivant se promène, selon les choix du concepteur, entre le réel pur et le virtuel pur. Il faut expliquer ce qu’est le virtuel pur : d’abord est t-on capable de le percevoir ou de l’imaginer ? S’il est pur, ce virtuel échappe à toute analyse de notre cerveau. Le metteur en scène de ce type de spectacle doit donc donner matière au spectateur à comprendre un minimum. Il doit travestir le virtuel pur en y intégrant du connu de notre réalité (donc du réel).